Chronique : Alive, de Scott Sigler

Résumé :

Em se réveille dans les ténèbres, seule, entravée dans un espace confiné qui ressemble à un sarcophage. Elle sait que c’est le jour de son anniversaire mais… c’est tout. Elle ne se rappelle ni son nom, ni ce qu’elle a fait la veille, ni le visage de ses parents. Elle n’y comprend absolument rien. Lorsqu’elle parvient, à force de volonté, à se libérer de ce piège, elle découvre, autour d’elle, onze autres cercueils, dont certains occupants sont encore en vie. Une initiale et un nom de famille sont gravés sur chaque sarcophage.

La jeune fille prend la tête du petit groupe d’adolescents – qui pensent tous avoir douze ans, mais qui en paraissent plutôt dix-sept – et découvre un labyrinthe de couloirs poussiéreux, constellés par endroits d’ossements. Se trouvent-ils sous terre ? Y a-t-il d’autres survivants ? Comment trouver eau et nourriture ? Et surtout : qui sont-ils, quels sont ces étranges symboles qui marquent leur front, comment se sont-ils donc retrouvés là ?

SPOILERS

Mon avis : 

Au début, je ne voulais pas l'acheter parce que je le trouvais moche. Puis je l'ai acheté quand même parce qu'il avait l'air vachement cool.
Mais finalement, la couverture n'est pas ce qu'il y a de plus moche dans ce livre. Non, il y a l'héroïne, d'abord :p

Em n'est pas moche physiquement... Non. Elle est brune, grande, svelte. Elle se trouve laide, certes, mais ce qui la rend surtout moche, c'est son attitude. Em est une sociopathe. Enfin, c'est ce que j'en conclue de son attitude agaçante, déconcertante et déplacée. D'abord, elle est froide, et ne ressent pas d'émotions. Elle vit la mort de ses camarades comme si elle regardait passer un train. S'énerve quand les autres pleurent (et d'ailleurs, c'est répété à longueur de récit). Pourtant, elle n'est pas beaucoup mieux qu'eux.
" Des pleurs, encore ? elle commençait vraiment à me porter sur les nerfs"
Et vas-y qu'elle se lamente à chaque fois qu'un gosse verse une larme. "Pleurer ne sert à rien" est répété toutes les trois pages, s'énerve notre héroïne. Puis d'un seul coup, elle se met à pleurer pour un rien... Quand tu passes cent pages à vouloir gifler chaque personne qui chiale, tu pourrais au moins avoir la décence de te retenir quand même...


Bref, Em n'aime pas les autres.

Sauf O'Malley. Dès qu'elle le voit, c'est...

Mais vous vous souvenez ? Em est une sociopathe. Donc, quand un accident survient, et qu'elle poignarde l'un de ses camarades, là ça dégénère. En fait, elle a dû le tuer parce qu'il a agressé O'Malley, qui s'est évanouie. Seule face à l'agresseur, il s'empale sur le couteau et là : " c'est pas ma faute, le couteau a sauté tout seul. Non, en fait, c'est la faute d'O'Malley, il avait qu'à être plus fort. J'espère qu'il souffre de savoir que ce type est mort".

Son attitude est franchement ridicule. Elle rejette la faute sur d'autres, tout en se déculpabilisant à une vitesse inouïe. Il est certes plus facile de créé un personnage égoïste et insensible, mais tout de même, là, c'était trop ! 

Puis, au détour d'un chemin, le groupe de survivants qui sort de cercueils bizarres va rencontrer un autre groupe de survivants, ainsi que Bishop, un type immense et musclé. Notre héroïne va en avoir plein les mirettes. 

Sauf que Bishop, le musclor, est bête comme une pantoufle en moumoute. Il est du genre à foncer tête baissée, à ne pas réfléchir, et à penser avec ses biceps. Le stéréotype dans toute sa splendeur. 

Comme il est le plus fort, il se croit commandant, mais c'est sans compter sur notre sociopathe.

Après des pages et des pages à se morfondre parce qu'elle ne veut pas être chef de groupe, elle va se cramer les circuits pour pouvoir rester chef, au point de vouloir tuer tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. Quelques pages après, elle ne veut plus être chef. Et quelques autres pages après, elle est née pour commander. Ses sautes d'humeur sont aussi nombreuses que ses changements de point de vue.

Vous m'avez visualisée en train de lever les yeux au ciel ? Non, parce que ça s'est passé autant de fois en lisant le livre qu'en écrivant la chronique :p 

En général, les personnages sont mauvais. Em, l'héroïne est simplement exaspérante. Les deux hommes du pseudo triangle amoureux sont fades, et les secondaires pas vraiment développés. On ne s'attache à personne, pas même aux cochons dont le sort n'est pas à envier dans ce récit -_- 

L'intrigue, je l'ai trouvée, pour ma part, très saugrenue. 

D'abord, les persos sont censés avoir 12 ans, se réveiller dans des corps de 17, mais aucun d'eux n'agis comme ils le devraient à leur âge. Certains sont vraiment trop gamins, du genre à se cacher les uns derrière les autres tant ils ont peur, comme s'ils avaient 4 ans ; d'autres sont beaucoup trop mûrs et pensent comme des adultes alors qu'ils sont enfants dans leur tête. 

Les événements ne sont pas intéressants. On passe une partie du livre à errer dans des couloirs, à chercher des passages secrets comme un mauvais tomb raider, puis pour dénouer un peu l'intrigue, on nous fait apparaître les méchants de l'histoire qui vont se mettre à raconter tout ce qui nous est caché dans le livre. 

Vous l'aurez compris, Alive est une énorme déceptions. Je n'ai absolument pas compris où voulait en venir l'auteur, d'autant qu'à la fin, tous ceux prisonniers de cet endroit se voient donner la solution par le méchant - je ne vois pas l'intérêt d'ailleurs - et ils se barrent en soucoupe volante, un truc dans le genre.