Chronique : Jurassic World

Jurassic World

Attention, spoilers !

Par où commencer, quand on a autant à dire sur un seul film ? 

D'abord, comme ça fait 14 ans que je l'attends, l'espère, le veux, je m'attendais à un film magistral. Après tout, ça fait des années qu'ils sont dessus. A partir de là, on aurait pu s'attendre à un scénario digne de ce nom...Non ? 

Non, c'est vrai. Premier problème.

Parce que Jurassic World, en gros, c'est l'homme qui murmurait à l'oreille des raptors. D'ailleurs, ils ont même pas de vraies oreilles, c'est juste des petits trous, alors vla la galère pour le pauvre Chris Pratt ! A la base, je trouve cette idée, d'élever des raptors comme des petits chiens, totalement ridicule. D'accord, il s'agit d'un parc à dinosaures, mais dans l'ensemble, on avait toujours vu, au long des films, à quel point ils n'étaient traités que comme des bêtes sauvages et intimidante, comme ce devait être. Là, c'est juste poussé trop loin. Surtout que les raptors sont considérés comme des reptiles intelligents et féroces dans les trois premiers volets. Les voir ici obéir et limite donner la papatte quand on siffle, c'est juste NON. 

A côté de ça, il y a ce parc, qui est surtout un gros show pour se faire du pognon, et bien sûr, pour entretenir l'attrait du public, les méchants scientifiques créaient une nouvelle espèce de dino trop chan-mé de sa race, qui est intelligent, multicolore quand ça lui chante, invisible quand ça lui prend, et avec un appétit bien développé, même s'il aime aussi tuer parce que sérieux, c'est un gros psychopathe. 

Dino-psycho va en avoir sa claque de voir la rousse un peu frigide qu'il pourrait appeler Môman et va se faire la malle. Là commence la spirale infernale, l'échappée sauvage, et bien sûr, on aura envie de baffer Clair (Bryce Dallas Howard / Môman ) parce que, hé, il n'y a eu que trois morts alors pas besoin de tuer le dino pour le récupérer. Il fallait bien qu'il se nourrisse. 

Mais ooooops, ses neveux, dont elle connait à peine le nom, se perdent dans le parc alors vous comprenez, faut tuer la gros bête !

Malgré l'éthique plus que bancale de Clair, et le fait qu'elle soit obsédée par l'argent, Owen (Chris Pratt) va tomber sous son charme. Quel charme ? me direz-vous, parce que franchement, elle tira la tronche tout le temps et en plus, c'est vraiment une garce ! Je crois que ça doit être une question de fin du monde. Vous savez, le syndrome Apocalypse, on a tous failli mourir alors marions-nous :p

Mais Owen n'est pas vraiment beaucoup mieux. 

Durant tout le film, je me suis demandé si l'acteur savait qu'il pouvait jouer sans avoir l'air constipé. 

Apparemment, non. 

Quant aux acteurs secondaires, que dire à part : POURQUOI ???

Mais pourquoi les ont-ils fait aussi STUPIDES, insipides et, il faut le dire, MOCHES !!

Pas de jugement physique, ce n'est pas ça... Mais sérieux : 

Hé oui, vous ne rêvez pas, c'est bien JAKE JOHNSON à droite !!!!!!!!!!!!!!! Que lui ont-ils fait ? Le pauvre, il est méconnaissable ! Pourquoi en faire un bouseux pathétique ? 

Ce trio, là, c'était insupportable tant ils étaient stupides. Et le pompon, sérieux, la scène de fin où il se prend un gros râteau, qu'est-ce que c'était que ça ? On aurait dit une parodie de film romantique, croisé avec du mister Bean...

Je ne vous parle même pas du grand méchant d'Ingen...Bon si, je vous en parle !

Pourquoi le grand Vincent d'Onofrio s'est-il abaissé à ça ? Franchement ? 

Il joue Vic, un gros benêt, bête et méchant, obsédé par l'argent et par les raptors. Son but ? Être stupide et nous faire soupirer parce que sérieusement, il était tellement stéréotypé que s'en était ridicule. Bien sûr, on a eu le droit à la petite scène où il vole les échantillons de dinos, où il dit à tout le monde de la fermer parce que c'est lui le chef, et où, bien sûr parce que c'est un film américain, il nous sort le petit couplet "il faut utiliser les dinos pour notre guerre contre le terrorisme" BLABLABLA :p

Pour continuer l'analogie, Vic est le gros voleur, comme Nedry dans le 1

Il est obsédé par le contrôle des créatures les plus dangereuses comme Tembo, dans le 2

Il est super arrogant et va très mal finir, comme tous les méchants dans tous les films américains :p 

Vous vouliez de l'originalité ? Merci JW, de nous avoir vendu du vieux papier remâché un nombre incalculable de fois, si bien qu'il reste en travers de la gorge. 

Et pour ce qui est des dialogues, que ce soit entre les personnages principaux ou secondaires...Le désert...Le néant...Le gros vortex intersidéral ! Aucune intelligence ! 

Où sont passé les espoirs philosophiques de Ian Malcolm, la vision idéaliste, rêveuse de John Hammond ou les leçons de vie d'Alan Grant ? Il n'en reste rien. De la dragouille de bas-étage, des méchants ridicules qui cherchent à en faire trop...C'était limite si les discussions entre dinosaures n'étaient pas plus intéressantes. 

Pour finir, mon plus grand dégoût réside dans le plagiat pur et simple, tout au long du film, des trois Jurassic Park !!! Et quand je dis plagiait, c'est carrément du scène pour scène parfois !!!!

Sérieux, après quinze ans, ils n'auraient pas pu se faire leur propre film ? Je suis révoltée de cette solution de facilité !!

Quelques exemples (oui QUELQUES ! j'en ai relevé tellement d'autres ! )

La scène d'ouverture strictement identique...

Bien sûr, cette pauvre chèvre ! Je la plains, elle a le pire rôle :p

Et même les personnages sont identiques aux autres, comme pour l :

On a les deux enfants, comme dans le un.

Le divorce, comme dans le 3

ils sont débrouillards comme dans le 2

Et confronté aux grand méchant dino, presque scène pour scène avec le 1

Au final, un film censé être effrayant n'aura était qu'un navet comique, avec des situations ridicules et grotesques. Où est le frisson ? Le gore ? Parce que des dinos échappés au milieu d'une foule, ça ne devrait pas se résumer à quelques gouttes de sang sur un mur. On ne voit rien du tout, dans JW. Pas que j'apprécie le gore, en fait, je déteste :p Mais j'aurais aimé avoir un peu peur. Jurassic park, c'est pour moi, avant tout, du suspense et de l'action, pas du comique et encore moins, de l'absurdité.
Le seul point positif : l'image était vraiment extraordinaire ! Dommage qu'ils n'aient pas fait en sorte que tout le reste suive.

Pour finir, comme le dirait mon très cher Ian Malcolm :