Chronique : Tandis que le monde meurt, tome 1, Rhiannon Frater

Résumé :

Katie et Jenni sont deux femmes que tout oppose. La première est une avocate hyperactive, la seconde une mère au foyer aimante. Lorsque l'apocalypse décime la population américaine, elles unissent leurs forces et abandonnent derrière elles leurs anciennes vies. Liées par de terribles événements, les deux femmes découvrent en elles des ressources insoupçonnées qui les aident à survivre. À la recherche d'un refuge, elles trouvent un camp de fortune où elles s'adapteront au nouveau monde. Un monde où la mort est partout.


Lu en VO sous le titre de : The first days.


Avis :

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais pensé que ce livre serait un YA, alors j'ai été perturbée que les deux héroïnes soient des adultes.

La scène d'ouverture, en tout cas, était vraiment excellente. Elle confronte Jenni, une mère timide et repliée sur elle-même, à sa famille devenue des monstres. La scène est si bien écrite qu'on n'a aucun mal à se représenter les horreurs qui se passent, dans cette petite maison. Jusqu'à ce que super-Katie déboule et sauve Jenni.

Là, l'horreur commence. Et je ne parle pas de l'apocalypse zombie, mais de l'histoire de ce livre qui n'avait, pour moi, aucun sens. Je n'ai pas trouvé de but à ce bouquin et à chaque nouvelle page, je me demandais où on pouvait bien aller.

Les deux femmes sont en fuites, jusqu'à trouver ce couple âgé où elles passent un peu de temps. Puis elles repartent et trouvent un autre refuge. Et ??? Et ??? Rien d'autre.

Ce qui m'a davantage déçu, c'est le manque de profondeur des personnages, ou leur comportement ridicule.

Jenni, par exemple, est décrite comme introvertie. Elle ne veut prendre aucune décision, laissant notre pseudo badass Katie tout gérer. Et d'un seul coup, dans leur nouveau refuge, Jenni devint une sorte de super guerrière, on ne sait pas comment, ni pourquoi. Quel a été le véritable déclic ? Franchement, on ne devient pas une tueuse qui flirte avec les mecs alors que deux pages avant, on est à peine capable de prendre un verre d'eau sans l'approbation de sa compagne de route.

Katie, elle, m'a agacée par son comportement indécis. Elle oscille entre le "je veux"/"je ne veux pas", le "je peux"/"je ne peux pas" d'une amourette qui prend place en trois lignes.

Et que dire de leur humanité ? Elles vont laisser les autres se débrouiller seuls, à la "tant pis pour eux" alors qu'à la moitié du roman c'est "il faut sauver le monde". Peu crédible, mais tellement plus vraisemblable que la romance si peu approfondie que je ne me souviens plus de qui péchote qui !

Et pour un livre censé traiter de morts vivants, on en voit trop peu, à mon goût. J'aurais aimé trouver de l'horreur, de la tension, de la frayeur, de la lutte pour survivre, mais rien de tout cela n'a effleuré les pages de ce livre. Pas plus que l'on ne va savoir ce qu'il s'est réellement passé pour que le monde flanche ainsi.


Ce roman n'était décidément pas fait pour moi. Je m'attendais à du Walking Dead, je n'ai même pas eu droit à du Arabesque.

Quelle déception !