Chronique : Le Chef, de Monica McCarty

Résumé :
Comte de Carrick et seigneur d’Annandale, Robert Bruce revendique le trône d’Écosse. Or pour vaincre les Anglais, ce n’est pas de chevaliers dont il a besoin. Il lui faut des mercenaires d’élite, des Highlanders. Et à leur tête, le meilleur de tous : Tormod MacLeod, une force de la nature. Mais Tor, dévoué à son clan, refuse de s’impliquer dans cette guerre. Comment le convaincre ? En le piégeant. C’est ainsi que Christina Fraser se glisse une nuit dans son lit. Au matin, Tor est sommé de l’épouser. Par le jeu des alliances, le voilà contraint d’embrasser une cause qui n’est pas la sienne. Et c’est fou de rage qu’il accueille sa jeune épouse en son fief de Dunvegan...

Avis :
Sur fond de guerre écossaise, la trame du roman aurait pu être passionnante. En période trouble d'affrontements et d’allégeances à choisir, l'histoire riche du pays aurait été très intéressante à découvrir. Mais de la romance historique ici présente, nous n'avons guère que la romance, et je ne l'ai pas trouvée de qualité. 
Les pages se suivent, et malheureusement, se ressemblent. 
En gros le roman se divise ainsi :
Les héros copulent comme des bêtes.
Tor se barre sans daigner préciser ce qu'il fait.
Christina se languit de lui et veut tout faire pour qu'il reste près d'elle. 
Alors quand il revient, ils recopulent comme des bêtes. 
Lui s'en va.
Elle se languit.
Il revient, b****, part, revient...
Jusqu'au dénouement final où l'action met 400 pages à arriver. 
En temps normal, j'aurais pris ce livre pour une romance légère et je l'aurais peut-être apprécié. Si les personnages n'avaient pas été aussi caricaturaux et agaçants. 
Commençons par notre grand chef tout puissant, Tor. 
Certes, il a le droit d'être en colère. Sa femme nouvellement acquise lui a joué un sale tour pour qu'il l'épouse. Mais il comprend rapidement qu'elle n'a pas eu le choix et il ne lui en veut pas. Quelle grandeur d'âme, non ? Parce que la pauvre aurait eu la mort de sa soeur sur la conscience, dans le cas contraire, mais lors de cette fameuse nuit où se passe l'incident, j'ai trouvé la scène intime assez violente, et bien sûr, monsieur gros muscles, en sale c** qu'il est, n'en a que faire. Il traite Christina comme une dépravée et ne se fait guère d'états d'âme de lui avoir fait mal. 
Bref.........................................................
Déjà, ce gros lourdaud m'a saoulée dès le début. Mais ce n'est pas le pire. 
Monsieur adore sa jolie femme parce qu'elle a une bouche à p*** et des gros seins. Ça vole haut là, franchement. J'étais dépitée. Alors bien sûr, elle est tellement canon qu'il ne peut s'empêcher d'aller la retrouver au lit. Et au lit, monsieur l'étalon est trop doué. Il la fait grimper au rideaux à grand renfort de mots doux, et une fois qu'il a tiré son coup, hop, y a plus personne. Il traite la pauvre Christina comme une sous merde et lui dit clairement de fermer son clapet et de ne pas se mettre en travers de son chemin. Et ce A CHAQUE FOIS qu'il a fini de copuler. 
MAIS MA FILLE, RÉVEILLE TOI BORDEL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Dis quelque chose ! 
Christina, la pauvre, n'est vraiment pas en reste. Ses grands grands yeux de biche effarouchée, de vierge pure tranchant tellement avec son corps de déesse et son désir de prostituée, comment ne pas faire tourner la tête du chef ? 
Bien sûr, à chaque fois que le lourdaud quitte son lit, la pauvre se morfond, encore et encore. Mon dieu, qu'ai-je fait ? Ne suis-je pas assez bien pour lui ? Il ne m'aime pas assez ? Et si je faisais + la p*** pour qu'il reste et qu'il m'aime ?
AHHHHHH NON mais NON mais NON !!!

Mais ça ne marche pas. En bon macho, monsieur préfère ne pas tomber amoureux. Ce serait trop la honte. Et puis il faut dire que la gamine lui tape carrément le système. Elle nettoie les tapis, ramone la cheminée (au sens littéral :p ), s'occupe des comptes. Et veut l'aider à trouver qui est le méchant qui veut tuer son mari. Ouh, la vilaine fille. Bien sûr, à chaque fois qu'elle fait quelque chose, Gros Muscles pas content la traite comme une moins que rien alors elle s'excuse de tout. Tout le temps. 

Là où Christina réagit de cette façon :

Moi, j'aurais personnellement fait un peu plus de bruit...

J'aurais été légèrement plus irritée...

Ou au pire...

Parce que mince à la fin, c'est quoi son problème, à ce plouc ? :o 

Bien sûr, quand Christina se décide ENFIN (p 400) à réagir, la pauvre il lui arrive une grosse merde. 

Bien sûr, c'est à ce moment là que Gros Muscles va se rendre compte qu'il l'aimeuh et qu'il est con. 

Et bien sûr, à grand renfort de :

Et de :

Et de :

J'ai réussi à terminer ma lecture. Mais je ne lirais sûrement pas la suite. Même si cette milice secrète était intrigante, on l'a vraiment trop survolée dans ce tome un, et je ne doute pas un instant que le pattern des autres tomes sera identique à celui-ci. 
Je vais donc me concentrer sur des Highlanders qui en valent la peine. 

Vonda Sinclair, j'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive !