Chronique : the Girl at Midnight de Melissa Grey

The Girl at Midnight

Résumé :

Sous les rues de New York couve une guerre ancestrale entre les hommes-oiseaux et les hommes-dragons. Seule Écho, une jeune orpheline, pourrait y mettre fin. Pour cela elle doit trouver l'oiseau de feu, un artefact que l'on dit chargé d'un immense pouvoir. Mais elle n'est pas la seule à le convoiter. Caius, l'étrange jeune homme qui accepte de l'aider, pourrait être le plus grand danger qu'elle devra affronter.

Mon avis : *SPOILERS*

D'abord, j'ai été attirée par la couverture très belle et le résumé prometteur. 

Mais j'ai rapidement déchanté. Dès les premières pages, on nous colle une héroïne agaçante et si stupide que c'en est ridicule. 

Enfin, d'après l'auteure, elle est intelligente, hein, mais pour moi, ce n'était qu'une ado en pleine crise et incapable de savoir ce qui est bien ou mal. 

Parce que madame est une voleuse. Super douée en plus. Elle nous dit bien qu'elle n'a pas besoin de voler pour vivre ou manger car elle a tout l'argent qu'elle peut avoir, mais quand elle passe devant ces pauvres gens au marché, qui triment pour vivre, eux, elle n'hésite pas à leur voler de la bouffe. Ce qui m'a le plus dégoûtée, c'est que Echo vole donc ce ravioli, elle en mange une bouchée, jette le reste à la poubelle et deux page après, elle se plaint qu'elle crève la dalle parce qu'un demi ravioli, ce n'était pas assez. Et du coup, elle a hâte de rentrer chez elle pour dévorer le vieux burrito qu'elle a volé à un étudiant...

Aïe !!! Je vous le dis, cette nana, je l'ai détestée dès le premier chapitre à cause de tout ça. 

On enfonce le clou ? D'accord, on enfonce le clou. 

Quelques chapitres plus tard, Echo s'en va manger dans une pâtisserie ultra luxueuse et elle vole un éclair. Comme elle se sent mal pour ces riches, elle glisse un pourboire très généreux qui couvre le prix du délit. 

Euh, voler les pauvres, c'est cool, mais voler les riches, c'est pas bien 0_o c'est quoi son problème à cette gamine :o 

On le voit donc bien, Echo est d'un égoïsme dégoûtant.

Mais elle est également ridicule. 

Elle se vante de ses nombreux vols à travers le globe, puis quand son amie, celle qui l'a recueillie enfant, entre dans son squat sans frapper à la porte, Echo se plaint que c'est MALPOLI ! Non mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! 

Je précise que là on doit en être au chapitre deux, hein...

Et elle est tellement charmante, avec son langage châtier et sa crise d'adolescence qui la pousse à être irritable (et à nous irriter). Du coup, elle se plaint parce que tout le monde au Nid, là où vivent les Avicens, ne l'aime pas. Bouhouhou, trop triste. La première fois qu'elle fout les pieds là-bas, dans le livre, il se passe ceci : tous les petits avicens alentours se précipitent sur elle parce qu'ils l'adorent. Sa meilleure amie l'attend. Et son chéri est dans le coin. En gros, il y a deux personnes dans le lot qui ne l'aiment pas, un militaire et son élève. Bref, tout le monde la déteste, quoi

. 

Vous ai-je dit qu'Echo avait décidé toute seule de choisir son prénom ? Heum, je me suis demandé tout le long du truc pourquoi elle avait choisi ce mot précisément. Parce que franchement, Echo ? O_o

Surtout que l'auteure nous bassine avec "les noms ont du pouvoir" mais enfin, pourquoi dire ça si on ne l'utilise pas dans le livre ? C'est juste un truc balancé dans le vent, alors ? 

Voilà pour le personnage principal. LOL

Les autres ne sont pas plus glorieux. Il y a Caius, qui est âgé de plusieurs siècles et qui tombe sous le charme de cette ado agaçante (juste WTF quoi :p ) et Ivy, la meilleure amie qui m'a bien tapé sur les nerfs. 

La fille va insulter un des militaires face à elle et il va la gifler. A partir de là, elle va se retrouver à pleurer, à angoisser, et à trembler à chaque fois qu'il sera près d'elle alors qu'il s'est excusé. Si elle se sent assez forte pour insulter l'ennemi, pourquoi ne pas assumer jusqu'au bout ? Elle croyait franchement qu'il allait lui lécher les pieds et lui offrir un thé chaud après l'avoir insulté ? Un peu de jugeote, ma fille ! 

Mais le pire, c'est qu'Ivy est censée être une guérisseuse. Elle se retrouve près de son ami mal en point et ne bouge pas le petit doigt. Puis quand le groupe s'échappe pour trouver l'Oiseau, l'un d'eux est blessé et encore une fois, c'est comme si elle ne pigeait pas qu'elle pouvait FAIRE QUELQUE CHOSE ! Ha, mais comment j'avais trop envie de la secouer ! 

Il faudra qu'Echo le lui dise pour qu'elle se souvienne qu'elle peut guérir le type !

Mais le pire du pire du pire c'est que...la guérisseuse manque de défaillir en voyant du sang... Vous m'aviez déjà perdue avant, mais là, j'ai mouru :P 

Le seul personnage qui a un peu attisé ma curiosité était Magnus Bane local. Mais pour tout vous dire, je ne me souviens même plus de son nom. 

Pour l'histoire, il s'agit d'une quête pour un objet capable d'arrêter la guerre. Les amourettes fadasses prennent davantage le pas sur les événements qui sont à la fois incohérents et trop faciles. La soeur de Caius va prendre le pouvoir juste comme ça, en organisant un "vote" approuvé par les gens juste par peur. Alors pourquoi Caius n'a-t-il pas fait quelque chose ? Devant lui, tout le monde se serait retourné contre sa soeur et il aurait gardé son pouvoir. Mais non, il décide au contraire de s'enfuir. Pourquoi ? Je ne sais pas. 

Les vols se passent en toute simplicité. Les indices sont faciles et conduiront à l'oracle qui aura toutes les réponses. 

Sérieux, ils auraient pu aller là-bas dès le début et nous éviter des pages et des pages de bêtises. 

La magie est à peine effleurée dans le récit, et ne sert qu'à faciliter le déplacement des personnages à la façon "poudre de cheminette". 

Voilà, au final, j'ai été très déçue par ce récit qui reste en surface, tant pour les personnages que pour les intrigues. Les héroïnes en pleine crise de "je hais le monde" me gonflent, et quand elles sont doublées d'égoïstes et de triangles amoureux à la mord-moi-le-nœud, là, c'est juste plus possible.