Chronique : Easy de Tammara Webber

Résumé :

Lorsque Jacqueline suit son copain dans l'université de son choix, la dernière chose à laquelle elle s'attendait était leur rupture. Après deux semaines de chox, elle se réveille avec une toute nouvelle réalité : elle est célibataire, étudiante dans une université d'état au lieu du Conservatoire de musique, ignorée par son ancien cercle d'amis, harcelée par l'un des copains de la fraternité de son ex, et échouant à un cours pour la première fois de sa vie. 

Son professeur d'économie lui donne l'adresse email de Landon, le tuteur de la classe, qui lui prouve qu'elle est la même jeune femme, aussi intelligente qu'elle l'a toujours été. Alors que Jacqueline s'intéresse de plus en plus au tuteur plutôt qu'à ses notes, les réponses qu'elle reçoit de lui semblent lui prouver que le sentiment est mutuel. Il n'y a qu'un problàme - leurs seules interactions sont par emails. 

Spoilers : vous êtes prévenus :)

Mon avis :

J'étais vraiment contente de commencer ce new adult après une longue série de paranormaux. Et comme je l'ai acheté à cause des bonnes critiques que je voyais partout, j'avais la foi.

Ca c'était avant la page 14 et pour vous dire, le roman commence à la page 9...

Alors dès le début du livre, on sait que ça ne va pas être une histoire facile et pourtant, ce qui m'a le plus marqué dès les premières pages et durant l'agression, c'est le manque de profondeur. L'héroïne pleure et tente de se défendre mais voilà quoi, on n'a pas de profondeur psychologique.
Mais le pire, c'est cette fameuse page 14 et qui m'a convaincue que je détesterais ce bouquin jusqu'au bout : l'héroïne, après son agression, ne souhaite pas porter plainte auprès de la police pour...tenez vous bien...ne pas devenir la paria de la fac parce qu'il y a une fête d'étudiants pas loin et qu'elle a peur que la police interroge des mineurs bourrés!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Alors bien sûr, la police appelée sur les lieux d'une agression, ils auraient que ça à foutre d'aller voir commence se passe la fête des demeurés du coin...
J'ai été mais ultra choquée par ce passage.
C'est juste honteux quoi, qu'une femme se fasse agressée et qu'elle ne porte pas plainte pour protéger les alcolos du coin!

On passe à la page 16.
L'héroïne, qui est tellement ridicule que ça m'a filé des envies de me noyer dans mon jus de fruits multivitamine, se fait sauver par un homme et vous savez quoi? Au lieu de dire merci, elle le regarde, elle voit qu'il a un piercing et elle se fait la réflexion suivante : "oh en plus c'est un bizarre fana de piercings". OUI, vous avez bien vu!!!!!!!!!!!!! Il vient de la sauver mais tout ce qu'elle remarque, c'est son P**** de PIERCING!!!!!!!!!!!!! NAN mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez cette meuf??????
L'ingratitude ici!

Bien sûr, le sauveur n'est pas en reste dès le début du livre. Il va traiter notre héroïne d'immature parce qu'elle se balade seule sur un parking en pleine nuit.
Euh alors ouais, donc on n'a pas le droit de se promener seule quand on est une femme à cause de tarés incapables de se contrôler? Waouh...Et on est stupide de croire que dans le monde extérieur on est en sécurité?
C'est quoi ces réflexions à deux balles là?
Heureusement, l'héroïne semble parvenir aux mêmes conclusions, sauf que, puisqu'elle a la cervelle d'un criquet, elle va dire que tous les hommes sont les mêmes et sont des monstres en puissance...
Ohlala, je peux vous dire que dès les premières pages de ce livre, j'en pouvais plus de tant d'absurdités!!!!!

Voilà pour les deux personnages principaux : on a donc Jacquie qui est désormais Jacqueline.
Je vous explique : Kennedy, le petit ami de Jacquie (c'est lui qui lui a donné ce surnom et depuis, tout le monde l'appelle comme ça) lui dit un jour qu'ils doivent parler et là, il la largue sans jamais osé dire les mots. Le motif? Vous allez rire! Le petit Kennedy, il veut faire carrière en politique. Alors il sait qu'il n'aura pas le droit à des scandales sexuels (genre le mec à vingt ans, il déprime déjà à l'idée de pas pouvoir s'enfiler de greluches quand il sera élu..................!). Donc voilà, il est encore jeune, il est à la fac, et il dit à Jacquie qu'il veut la larguer parce qu'il pense de plus en plus souvent à se taper d'autres meufs et plusieurs à la fois.
Bon, là, vous m'avez complètement perdue.
Juste WTF!!!!!!!!!!?
MAIS c'est pas tout! Le mec il lui dit "après tout, je ne suis qu'un homme, Jacquie." QUOI???? Tous les hommes ne sont pas des gros **** de vicelards!!!!!!!!!!! FAUT arrêter les conneries là! NON NON NON! Le mec il veut "évacuer" sa tension en se tapant des meufs, mais laissez moi rire! Elle est où la tension quand t'as 20 ballets et que tu commences l'univ? N'importe quoi...Et elle est où la tension quand tu passes ton temps à faire des fiestas? Re n'importe quoi...
Et Jacquie comment elle réagit à ça? Elle déprime et elle loupe plusieurs semaines de fac en pleurant comme une cruche! Et bien sûr, c'est le jour où on la force à se remettre sur pieds qu'elle se fait agresser à une fête à laquelle elle ne veut pas aller. Vous voyez le gros "Cliché" qui clignote au-dessus de ma tête? Non? :p

J'ai trouvé que Jacquie...Euh non "maintenant" c'est Jacqueline : oui c'est sa phrase fétiche. Genre elle est pas née "Jacqueline"...Bref...Jacquie est passive. Pas très...futée je dirai. Elle est censée être une virtuose de la contrebasse mais écoutez un peu ça : la contrebasse, c'est censé être un instrument de mec alors bien sûr, quand elle donne cours à des gamins au collège, ils la regardent de travers. Mais ça, c'est "juste avant qu'ils ne l'entendent jouer" parce que bien sûr, c'est une prodige...
Alors vive le sexisme : mesdames, la contrebasse n'est pas faite pour vous. D'ailleurs, je comprends pas qu'elle se soit pas fait flageller sur la place publique tellement je suis choquée qu'elle puisse jouer de l'instrument de musique qu'elle veut.
Ah non, excusez-moi, j'avais oublié qu'on était plus au moyen-âge...

Mais Jacquie a vraiment des réactions de gamine. Par exemple, elle écrit un mail à son tuteur pour demander de l'aide et elle va lui raconter sa vie et le mec bien sûr il s'en fout alors ça la met en colère...Hum déjà j'aurais trop honte de raconter mes aventures avec un inconnu qui doit me donner cours, perso. En plus, faut vraiment pas avoir d'estime pour avouer que t'as carrément fait une dépression parce que t'as été larguée alors que t'es à la fac quoi 0_o Je comprends que ça peut être une phase difficile, mais de là à la raconter à des inconnus...Mouais...

L'autre personnage principal, c'est Lucas, le sauveur. J'avoue, il sauve le roman. Enfin un personnage avec un soupçon d'intelligence. Il est différent, un peu je-m'en-foutiste comme ça et j'ai bien aimé le fait qu'il ait une histoire, même si la façon dont Jacquie (oui, je appellerais Jacquie juste pour la faire ***** :D ) le découvre est bizarre. Elle le google en gros...

Au niveau des personnages secondaires, c'est le gros désert...
Kennedy : oui, je l'ai détesté dès le début. Et il est décrit comme un beau gosse BCBG que "toutes les profs mataient au lycée" en bavant devant l'interdit.
Pardon? Allez me faire croire que des femmes adultes fantasmeraient sur un kéké de 15 ans!?
Buck : l'agresseur que j'ai aussi détesté dès le début (normal)
Le truc, c'est que Buck ne fait que revenir et revenir et Jacquie, au lieu de porter plainte, elle continue à nier l'affaire. Vous savez quoi? Il y a une autre agression et Jacquie parle avec la fille mais non, toujours pas de police. Le pire c'est qu'on tente de la dissuader de parler! Finalement, Jacquie nie à nouveau l'affaire. Il faudra attendre qu'elle se fasse agresser une deuxième fois pour qu'enfin elle réagisse! Non mais quel malheur! J'étais trop choquée moi...
Erin : la meilleure amie de Jacquie qui est assez fraîche et exaltée. Ca change de l'autre molassonne...
Erin va dire un truc qui m'a fait rire "toi t'as de la chance, tu t'appelles Jacqueline, c'est trop génial. Moi j'ai un prénom tout pourri mais ça va, je l'aime bien." Euh je sais pas vous mais je préfère nettement Erin à Jacqueline. Parce que bon, Jacqueline, j'imagine tout de suite ça :

Et la palme d'or revient à la déclaration suivante :
- Ca va?
- Ca va, merci.
Que pouvais-je faire à part mentir.
Euhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh dire la vérité peut-être?
Alors elle a pas honte de raconter ses larguages mais elle a honte de dire qu'elle va pas bien?
PITIE!!!!!!!!!!!!!!!!!! Achevez-moi!!!!!!!!!!!!!!!!

Ce livre est une énorme déception.
Je lui mettrai pas de note, je crois que vous avez compris que ça ne servait à rien :p