Chronique : la cinquième vague de Rick Yancey

Résumé :
1re Vague : extinction des feux. 2e Vague : déferlante. 3e Vague : pandémie. 4e Vague : silence.
La 5e Vague arrive...
À l'aube de la 5e Vague, sur une autoroute désertée, Cassie tente de leur échapper... Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés.
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu'à ce qu'elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son ultime espoir de sauver son petit frère. Du moins si Evan est bien celui qu'il prétend...
Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir...

Mon avis :
Quand j'ai lu le résumé et que j'ai commencé ma lecture, je m'attendais à un super post-apocalyptique avec des gens prêts à tout pour survivre, évoluant dans un environnement dangereux et sanglant.
Tout ce que j'ai eu, c'est une adolescente pleurnicharde et toute seule. 
Vraiment très très seule. 
Cassie, l'héroïne, a perdu sa famille dans l'invasion qui a dévasté la planète et comme les méchants ressemblent aux humains, elle ne peut faire confiance à personne donc elle se retrouve à errer avec elle-même comme unique interlocutrice. Le problème, c'est que Cassie est d'un ennui! C'est la fin du monde, elle a perdu ses parents dans des conditions affreuses mais la seule chose à laquelle elle pense, c'est au kéké du lycée, Ben Parish. La super star qui faisait fantasmé son petit coeur de fille. 
Alors là, je me dis : Euh mais réveille-toi ma grande! Tu devrais pas te trouver un abri pour l'hiver? T'inquiéter de tes réserves d'eau et de bouffe au lieu de penser à Ben? N'importe quoi...
Les passages narratifs avec Cassie sont donc très peu mouvementé et peu intéressants. Elle se contente de penser et repenser à tout et à n'importe quoi. Ou à écrire son journal intime. 
"Aujourd'hui, j'ai vu un lapin."
"Aujourd'hui, j'ai mangé une framboise."
"Aujourd'hui, j'ai trouvé une boîte de tampons."
Mouais, allez, on a compris.

Le suspense arrive enfin quand elle est prise en chasse par un envahisseur et qu'il se passe des choses...(je ne dirais rien pour ne pas spoiler). Elle est blessée mais elle réussit à s'en sortir pour se retrouver sauvée par un jeune homme mais hé! C'est quoi ce délire? Elle reste toute seule pendant une éternité et ça y est, y a un plouc qui se pointe et c'est limite s'ils vont pas se marier...Avec Evan, le petit nouveau. Je n'ai clairement pas aimé son personnage.
Il est bizarre, un peu pervers sur les bords et il y a un genre de romance glauque qui s'installe avec Cassie, comme si aucun des deux ne le voulait vraiment mais qu'ils se forçaient juste pour rire...Evan la récupère, blessée et la soigne. Il partage avec elle sa nourriture et son foyer mais il ne se pose aucune question. Tout est normal. C'est la fête...Après tout, les humains sont presque tous morts alors autant se pécho ceux qui restent hein!

Au bout d'un moment, le livre change de point de vue. 
Sauf qu'on ne sait pas qui est le personnage principal, on doit le deviner en remettant certains éléments en place. Ça m'a vraiment fait chi**. Parce que je commence à lire le chapitre en imaginant Cassie faire telle ou telle chose et d'un seul coup, je relis la phrase parce que je me dis que quelque chose cloche ou que j'ai loupé un mot mais non, c'est juste qu'on se retrouve ailleurs, avec quelqu'un d'autre, et qu'on ne le sait pas. 

L'un des points forts du livre reste sans doute le moment où l'armée vient à la rencontre d'un groupe de survivants et emmène les enfants à l'abri. Ce passage était à la fois beau et angoissant, notamment parce qu'on se rend vite compte de ce qu'il va se passer. 
C'est à partir de là qu'on rentre dans la deuxième phase de l'histoire, un peu plus mouvementée et donc passionnante mais sans pour autant accrocher. 

On fait la rencontre de "Zombie", un survivant parmi les militaires. 
Alors ce surnom...bahhh j'ai trouvé ça super malsain, dans le genre foutage de gueule de lobotomisés! 
Tous les passages qui se déroulaient dans le complexe militaires étaient durs, mais pas dans un sens "broyage de coeur", dans un sens "déplacé et glauque". Les adultes qui hurlent et humilient des gosses, des gosses livrés à eux-même et forcés d'utiliser des armes à feu. C'était dérangeant. 

Une autre chose qui m'a dérangée dans ce livre, c'est le manque de profondeur. On pourrait croire que la destruction du monde va apporter un peu de philosophie de vie. 

Mais non. On se contente de descriptions de surface, sans jamais aller dans le fond des choses. Cassie nous les casse et les autres, bin ils ne font que passer...

Et à la fin? Bin après 600 pages à se faire chier, tout se met en place tout seul.
Voilà quoi.

Ma note pour ce livres est de 2/5 avec une mention spéciale pour la fadeur de l'ensemble des personnages principaux.